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Il est encore temps de vous inscrire aux formations d’octobre et de début novembre pour « oser » passer au pupitre avec Leslie Peeters, aborder un nouveau répertoire avec Régine Théodoresco et vous initier à la musique séfarade avec Bertille Puissat.

Osez… passer au pupitre !

Leslie Peeters professeure de direction de chœur à l’ENM de Villeurbanne
Elsa Goujon-Gregori professeure de chant

Du SAM. 14 au DIM. 15 OCT. | Conservatoire de Mâcon
50€ à 100€ | Formation pro : 200€

Musique séfarade

Bertille Puissat chanteuse et pédagogue

Du VEN. 3 au DIM. 5 NOV. | Conservatoire du Grand Dole
70€ à 140€ | Formation pro : 280€

Osez… aborder un nouveau répertoire

Régine Théodoresco cheffe de chœur, pédagogue

Du VEN. 17 au DIM. 19 NOV. | Auditorium de l’Opéra de Dijon
0€ à 140€ | Formation pro : 280€


Échanges avec Bertille Puissat autour de la formation dédiée à la musique séfarade.

Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots ce qu’est la musique séfarade ?

La musique séfarade est une musique de diaspora. Le terme séfarade englobe les communautés juives du monde arabo-musulman, notamment maghrébin, même si la majorité d’entre elles étaient composées de juifs de souches africaines, issus de tribus berbères judaïsées depuis l’Antiquité, et non des expulsés de l’Espagne du XVe siècle.

Les chants séfarades recouvrent deux définitions : le chant des exilés d’Espagne, transmis et enrichi de siècles en siècles par les communautés nées de cette diaspora, et plus largement, les musiques profanes ou liturgiques des juifs orientaux.Ce sont souvent des monodies provenant de la musique juive espagnole et majoritairement des chansons de femmes qui célèbrent les étapes de la vie (naissance, enfance, mariage, vie amoureuse, mort…). Ces ballades caractérisées de romances chantent souvent le quotidien d’un peuple déraciné. Elles sont chantées en espagnol. La musique séfarade est le fruit d’une fusion de plusieurs cultures et de plusieurs siècles liés à la forme diasporique, on y retrouve aussi des textes empruntés aux traditions espagnole et occitane.

Comment êtes-vous venue à ce répertoire ? 

Par Garcia Lorca qui est connu comme poète mais qui était aussi musicien et compositeur. Il a aussi travaillé sur des arrangements de romances séfarades et de communautés gitanes. J’ai découvert sa musique, qui me fait penser à la musique ibérique de Manuel de Falla, compositeur qui a travaillé sur des matériaux de chants populaires. Ces répertoires que je chantais m’ont conduite au chant séfarade : ils ont en commun une charge poétique et sacrée très forte, des vocalités contrastées et une part belle à l’improvisation.

De quoi a-t-on besoin pour s’inscrire à cette formation ?

D’accepter de travailler sur les modes de l’oralité et d’une transmission de répertoires de chants traditionnels à mi-chemin entre la musique populaire, médiévale et savante.

D’être curieux sur les manières d’investir ces répertoires dans des processus de création collective.

D’aimer travailler les techniques de voix qui seront mobilisées, notamment sur un travail d’exploration des ornementations et de la résonance.

Cette formation ne nécessite pas de savoir lire la musique ni d’une pratique vocale initiale importante, elle est ouverte à toute personne intéressée par les cultures vocales du bassin méditerranéen.