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Benoît Federico est étudiant en master 2 Archives des XXe et XXIe siècles européens à l’université de Bourgogne à Dijon. Il a rejoint le Centre de Documentation pour l’Art Choral de la Cité de la Voix le 15 janvier dernier pour un stage de 6 mois.
Sa mission ? Gérer les fonds d’archives de Jacques Barathon et Raphaël Passaquet.
Pour mieux connaître Benoît, nous lui avons posé 3 questions…

Peux-tu décrire ton parcours ?

Passionné d’histoire, je me suis épris pour le Bas Moyen Âge lors de mes études : la création des universités, le temps de la polyphonie, le règne des Valois-Bourgogne. Ce sont ces derniers qui m’ont accompagné pendant deux ans. J’ai en effet travaillé sur les armoiries de Philippe le Bon et de sa parentèle, à travers les sceaux et les manuscrits. Les images médiévales sont vivantes. On y voit les mouvements, les regards, les sons s’entremêler sur les différents folios. Et, progressivement, j’ai laissé mes ducs à mon temps libre et repris une ultime année d’études en archivistique. Me voici donc, stagiaire au sein du CDAC de la Cité de la Voix pour une période de six mois. Ma mission étant de traiter deux fonds, celui de Jacques Barathon et celui de Raphaël Passaquet.

Le métier d’archiviste peut paraître « poussiéreux », mais en quoi consiste-t-il réellement ? 

L’archiviste est souvent vu comme un vieil érudit, aux lunettes rondes, portant une redingote, dans sa cave poussiéreuse, au milieu de milliers de parchemins, ou pire encore, comme celui dont on ne sait que faire, tel un Gaston Lagaffe. L’archiviste est le gardien de la mémoire d’un lieu. Il a la charge des archives qui permettent le bon fonctionnement courant d’un établissement ou d’en garder la mémoire. L’archiviste, c’est celui qui collecte, trie, conserve et communique, c’est l’intermédiaire entre le passé et l’utilisateur. Ce métier est passionnant pour deux raisons. Premièrement, c’est un métier en constante évolution, du papier au numérique. Deuxièmement, on ne fait jamais la même chose, on pénètre dans la vie d’individus aux parcours et histoires divers. On pénètre dans l’intimité, les hésitations et les projets.

Quels sont tes loisirs en dehors des archives ?

Principalement l’écriture. Dyslexique et dysorthographique, la chose peut paraître surprenante, mais je me suis mis à écrire. Ce qui n’est pas simple. Le dyslexique, bien souvent, finit par détester son écriture. Pourtant, un tracé aléatoire et des erreurs de grammaire ne remettent pas en cause la qualité des écrits. Après beaucoup de temps sans rien écrire, je me suis mis à la poésie et depuis peu, avec des amis, nous avons fondé un petit groupe d’écrivains : Le Point-Virgule. En dehors de cela, je continue la recherche. Je retrouve mes ducs, mais je m’aventure également vers de nouvelles contrées. Notamment, j’observe ce merveilleux poète qu’est Charles d’Orléans.